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COMPORTEMENT INHABITUEL DE COUVAISON PARMI LES CICHLIDES DU LAC TANGANYIKA  (Pierre BRICHARD)

 

Comme les femelles étaient prises dans les filets quelques unes commencèrent à vomir leur frai à des étapes variées de développement, et le frai fut libéré à travers les mailles du filet.

Deux ou trois bébés très sombres étaient du frai de Synodontis d'à peu près 10 mm de long (0,4").

L'identification précise des Synodontis est toujours difficile à cette étape de leur développement. Cela prit donc plusieurs semaines de croissance dans un bassin, avant qu'ils ne puissent être identifiés comme S. multipunctatus.

Cette fois la présence surprenante de ce frai de Mockokidae avait été attribuée à un ramassage involontaire dans le sable avec l'épuisette. Cependant cette fois le frai des Synodontis avait été vu sortant de la bouche des cichlidés incubant buccalement. En tournant autour du problème, nous ne pouvions imaginer comment c'était possible pour les cichlidés d'avoir ramassé les œufs de Synodontis pour les incuber avec les leurs. On devait garder à l'esprit les niches écologiques et ces bancs de cichildés de pleine eau. Cyathopharynx/Ophtalmotilapia sont des habitants des eaux moyennement profondes qui picorent les algues. Le contact avec le sol pour les femelles arrive seulement quand elles descendent vers le nid du mâle pour fertiliser les œufs qu'elles ont expulsés et emportés dans leur bouche dans les eaux mi-profondes. En dehors de ce moment aucun contact n'est fait avec le sol. Les Synodontis, dans les aires où se trouvent les cichildés, sont légèrement timides et vivent dans des cavernes. De ce qu'on sait de la reproduction des Synodontis, les œufs sont sensibles à la lumière; le frai reste dans les cavernes, probablement la nuit. De ces comportements et habitudes respectives nous ne pouvions voir aucune connexion entre les parents nourriciers et le frai qu'ils avaient adopté.

La seule possibilité serait que comme la femelle fertilisait les Å“ufs dans le nid du mâle, elle prendrait accidentellement un Å“uf de Synodontis égaré pour l'un des siens. Il y a plusieurs objections à cette théorie :

 

1)  Les Å“ufs de cichlidés et de Synodontis ne se ressemblent pas.

 

2)  Les Å“ufs de Synodontis sont fortement allergiques à la lumière et seraient stériles sur des sols exposés à une lumière trop forte.

 

3)  Les Å“ufs sont déposés sur des sols encombrés, à cause de l'attraction de tous les poissons pour les Å“ufs comme source de nourriture favorite; ils auraient donc été avalés aussitôt qu'ils auraient commencé à rouler hors de leur nid.

 

4)  Les Cyathopharynx et les Ophtalmotilapia sont spécialisés dans l'enlèvement des algues planctoniques et il est peu vraisemblable qu'ils aient ramassé ces Å“ufs sur le sol après les avoir détecté à plusieurs mètres.

 

De plus, on dit que les femelles de Cyphotilapia couvent aussi le frai de quelques Synodontis. A la base, carnivores, ils peuvent avoir picoré les Å“ufs ou le frai de Synodontis, mais alors pourquoi ne les avalent-ils pas ?

 

Plus tard, un Tropheus duboisi femelle fut attrapé avec le frai des Synodontis de presque 20 mm (0,8") dans sa bouche. Bien que ce ne fût pas, et de loin, un comportement dit normal, ce comportement pouvait être mieux expliqué en termes de places respectives sur la pente.

Finalement T. duboisi est un habitant du sol mais ne se frotte pas au sol. Il pouvait avoir ramassé l'œuf quand il frôlait les rochers là où les œufs égarés pouvaient avoir été déposés. Le Tropheus duboisi mourut finalement quelques mois plus tard, dans l'aquarium de Mireille et Jacky. Ils avaient essayé de bouger le Synodontis à ce moment si gros qu'il ne pouvait plus être retiré (de la bouche incubattrice).

- Le Tropheus duboisi apparemment très perturbé à cause de la taille du poisson, des parties duquel étaient à moitié hors de la bouche du cichlidé, mort d'inanition.

Nous apprîmes alors que :

1)  Un autre T. duboisi envoyé aux Etats-Unis fut découvert avec un Synodontis dans la bouche.

 

2)  Les pêcheurs locaux pensaient que les Cyphotilapia étaient considérés comme "les mères" des Synodontis. Evidemment, ceci avait un rapport avec les fréquentes captures de Cyphotilapia, excellent poisson à manger, avec un frai de Synodontis dans leur bouche.

 

Sans d'autres indices nous laissions l'affaire se reposer.

 

Tôt cette année, nous avons commencé plusieurs explorations de nuit qui révélèrent plusieurs aspects inconnus de l'écologie de nuit des littoraux rocailleux et des aspects comportementaux des poissons du littoral :

 

- Pendant la nuit les cichlides de pleine eau se reposent sur le fond ou cachés dans des trous.

 

- Tous les cichildes sont dans une sorte de léthargie la nuit, pendant laquelle ils sont beaucoup moins au courant de ce qui se passe autour d'eux. On peut dire qu'ils sont endormis.

 

- Tous les habitants des cavernes non-cichlidés de la famille des poisson-chat sont réveillés; et au sommet de leurs activités nocturnes.

 

Comme résultat de la combinaison de ces trois facteurs, on peut penser que l'on a une explication à propos de la présence du frai de Synodontis dans la bouche des cichlides incubant buccalement.

Les femelles de cichildés incubant buccalement ne réagissent pas par instinct au frai de Synodontis entrant dans leur bouche. Au contraire, elles vont essayer de garder le frai et l'empêcher de sortir de la bouche. Les mâles, d'un autre côté, dans la bouche desquels le frai de Synodontis peut entrer, soit rejettent le frai soit l'avalent. Au lever du jour le frai ne quittera pas la bouche, pour sortir dans la lumière du soleil, et, d'autre part les femelles ne les laisseront pas sortir. Le frai sera nourri dans la bouche avec le frai de la mère. Donc il n'a pas besoin de sortir et il restera.

Si la nuit; répondant à leurs instincts de fourrager, le frai de quelques Synodontis s'arrange pour sortir, ils peuvent éventuellement trouver la place assez confortable et donc retourner vers la même mère nourricière; ou en trouver une autre jusqu'à ce qu'ils soient trop grands pour être encore acceptés. Dans le cas de T. duboisi, le Tropheus avec la plus petite bouche du genre et un petit angle d'ouverture, le frai peut s'être installé de façon permanente, devenant éventuellement trop large à la fin de la très longue période d'incubation, typique du genre et ne peut donc être libéré avec le propre frai du T. duboisi.

A la lumière de nouvelles données des niches écologiques des populations mélangées du Lac Tanganyika, ceci peut expliquer un résultat inhabituel du comportement d'incubation de quelques Cichildés.


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