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Du nouveau chez les "Tropheus".  
 

- Une veille histoire, mais toujours d'actualité -

Tropheus sp. "Kongole"  à l'âge de 10 mois.

.photo © xenotrophe

En 1998, j’écrivais un article, pour la Revue Française des Cichlidophiles  ( R.F.C. n° 192, paru en octobre 1999 ) où je décrivais les caractéristiques du Tropheus sp. "Kongole". Lors de la rédaction de ce texte, j’avais noté que ce Tropheus  possédait  6-7 épines dans la nageoire anale ( erreur de ma part, il n'en possède que 4 ou 5 ), tandis que l'article précédant le mien dans la même revue, issu de deux  "spécialistes" qui sont parvenu a décrire sans avoir jamais pus observer, ni en aquarium, ni en photos, le dit Tropheus "Kongole"( les photos qui sont sur le site de l'un d'eux, date du mois de mai 2000, le poisson photographié se trouve chez moi ). Pourtant, ils prétendent que ce Tropheus serait un T. annectens ( T. polli  synonyme junior de T. annectens ) avec 4-5 épines anales selon leurs écrits.

. Tropheus sp. "Kongole" à l'âge de 8 mois.
photo © xenotrophe

Pour le Tropheus annectens décrit par Boulenger en 1900, dont  l'holotype provient d’Albertville Congo devenu Kalemié Boulenger, 1900 & Ad Konings, 1988 ).
Celui-ci a quatre épines dures dans la nageoire anale. Pourtant ces deux personnes écrivent dans leur article : "le T. annectens à 4 épines anales selon une description basée sur quelques spécimens seulement, ce qui n’exclut donc pas la possibilité d’individus à 5 épines".

Tropheus annectens, Boulenger, 1900 
photo © Herrmann.

Pierre Brichard, dans son livre de 1989, précise qu’il a pêché 126 spécimens de T. annecetens, lors d'un safari à Moba (M'toto) sur une zone qui s'étend sur 25 kilomètres et que ceux-ci possédaient, tous sans exception, 4 épines anales,  les écrits  de ces deux "spécialistes" sur la possible dérive génétique ne tiennent plus, puisqu'il est prouvé que le Tr. annectens ne possède que quatre épines anale et non cinq, comme ils osent le prétendre. De plus, ils précisent que l'aire de distribution du T. "Kongole" est l’archipel des îles Kavalla (qui faut-il le rappelé est composé de trois îles, Kavalla, Milima et Kibigi ). Pourtant dans un mail, de l'un d'eux, daté de septembre 1999, alors que je lui demandais sur laquelle des trois îles de l'archipel, était pêché le T. "Kongole", il me répondit ceci : "Et si tu te demandes dans quelle île de l'archipel de Kavalla est présent ce poisson, il semblerait que ce soit dans les trois îles, mais cela reste à confirmer (  il faudrait que Mireille refouille dans les notes de son père )".  
Il "semblerait" qui devient une très nette affirmation chez les deux "auteurs".
 

(Jean-) Pierre Brichard 
A la maison, lors de son passage à Bruxelles en octobre 2000 Photo © Dr. Axelrod H.R.
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Mireille Schreyen
,  la fille de Pierre Brichard,  quelle ressemblance d'avec son papa !
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Mireille Schreyen ( 2000 ) Liliane Moeremans & Mireille Schreyen ( 2000 )

Copyright photos © amarange

Cette information est tout a fait erronée, puisque Brichard P., 1989, parle de deux  Tropheus, le premier est le L.W. 540 ( soit le T. brichardi "Kipampa") et le X.W. 450  qu’il détermine sous l'appellation de "Yungu" et qu’il décrit comme ayant " une couleur vert bouteille avec des barres verticales jaunes pâles, une queue en forme de croissant", serait-ce le Tropheus "Kongole"? Très certainement, d’autant plus qu'il  indique que cette espèce ne vit pas au sud de Kavalla ( il est donc absent de Kalemié ). Au Nord, il remonte presque jusqu’à l’Ubwari ( plus exactement jusqu'à une dizaine de kilomètres au sud de la baie de Kasimia ) où il est beaucoup plus fréquent dans le nord de son aire de répartition entre la rivière Kabogo et la baie de Kasimia), et où il est le seul Tropheus présent (Brichard P., 1989) Ad Konings n’est jamais allé jusque là, donc forcement il ne peut pas le connaître ( Burnel P. et Genevelle E., 1999 ; Konings, 1998). Il y a au Musée de l'Afrique centrale de Tervuren (Belgique), quelques spécimens qui proviennent de Kavalla et d'une petite localité plus au nord, pas très loin de Yungu, plus exactement sur la côte Ouest au 5 ième parallèle Sud. Il existe un dessin de ce Tropheus  qui ressemble au "Kongole", mais pas au T. brichardi de Yungu photographié par Herrmann H.J. (Aqualex catalog, 1996).

T. brichardi "Kipampa" 
Photo © Herrmann

Autres incohérences écrites par les mêmes auteurs :
" Mais, pourquoi ne pas avoir nommé le "Kongole" en fonction de son lieu de collecte ? Tout simplement parce que au même endroit existe un autre Tropheus bien connu sous le nom de Tropheus brichardi " Kavalla" dit aussi "Canary cheek". Deux races ne pouvaient donc porter le même nom, d'où adoption du nom de l’éléphant."
Pourquoi, deux espèces du même genre, mais totalement différentes, ne peuvent-elles pas porter le même nom du lieu de collecte, dès lors qu'elles y vivent en sympatrie. 
Il y a d'autres exemples :

-         A Bemba ( Congo ), il y a le T. sp. black et le T. duboisi.

-         A Bulu point ( Tanzanie ), il y a le T. polli et le T. sp. black.

-         A Kigoma ( Tanzanie ), il y a le T. brichardi et le T. duboisi.

-         A Karilani island ( Tanzanie ), il y a le T. brichardi et le T. duboisi.


L'explication  est pourtant toute simple, comme ils ("Fishes of Burundi") ont fait avec le Tropheus moorii "Murago", qui est originaire de la jetée de Moba, mais  appelé ainsi par "une petite perfidie de leurs parts", en effet Murago, est un petit village à plus de 20 kilomètres du lac, et n'a donc rien à voir avec le lieu de pêche de celui-ci.
C'est ainsi que, pour ne pas dévoiler la provenance de sa découverte, Pierre Brichard  lui avait donné cette appellation commerciale, pour que d’autres exportateurs ne sachent pas d’où était originaire celui-ci.  
Idem pour le Tropheus brichardi " Kaniosha " ( Kaniosha est un petit " bled " à 4 kilomètres au Sud des installations de " Fishes of Burundi " ), ce village n'étant même pas en bordure du lac, alors que ce Tropheus est originaire de Kalemié.
Pourquoi chercher à donner de fausses indications, là où, en toute logique, il n'y a aucun mystère ? Serait-ce par manque d'informations que ces deux "spécialistes" font de l'intox ? Je ne le pense pas, car "Fishes of Burundi" n'a jamais refusé de répondre en particulier à l'un d'eux… Et pourtant !


.

" Prise de bec " entre deux femelles de T. sp. "Kongole"
Photo © xenotrophe

 
de T. sp. "Kongole"
Photo © xenotrophe

Tropheus brichardi "Kaniosha"
Photo © Schneidewind F.

Ils écrivent aussi : " " Fishes of Burundi " reproduit depuis de nombreuses années ces deux races ( le T. brichardi Kavalla et le T. sp. Kongole ) en bassin et a pu observer que le Kongole était très stable sur un plan chromatique alors que le brichardi de Kavalla présente sur quelques générations des différences chromatiques ". 
Mais encore : " Comme nous l’avons vu plus haut le Kongole en a 4 ou 5
( épines anales ). Sur ce sujet Ad Konings n’exclut pas la possibilité d’une dérive génétique survenue chez des poissons qui sont, il faut le rappeler, élevés en captivité depuis maintenant plus de dix ans". 
Fadaises que tout cela, les Tropheus maintenus en captivité sont stables sur le plan chromatique mais pas du point de vue génétique ! (point de vue des deux "spécialistes", précisons-le). 
Konings A. émet une hypothèse sur une possible dérive génétique, mais ces deux "spécialistes" en font une certitude, comme s'ils avaient pus observer cette hypothèse, mais un fait est certain, ils n’ont jamais pus observer ce Tropheus, ni en milieu naturel, ni en aquarium, ni en photos, sauf après publication de leur article, et en photos seulement.
Cette hypothèse, émise par K.A., est totalement invérifiable par eux comme par nous d'ailleurs.

L'un des deux auteurs, dans un courriel de mai 1999,  me demande des renseignements sur mes T. sp. Kongole, il y précise que " si mes Tropheus possèdent entre 5 et 7 rayons durs sur la nageoire anale, ce ne sont pas des annectens ". Il y précise également  " De plus, Mireille (Schreyen) me disait que morphologiquement, le Kongole ressemblerait à un moorii ( certainement pas à un annectens ). D’un autre côté, il semblerait impossible que le sp. Kongole soit un annectens car cela sous entendrait qu’il aurait été présent dans deux paléo-lacs sous la même forme chromatique et morphologique. Fortement invraisemblable car cela sous entendrait que l’annectens soit beaucoup plus vieux qu’on ne le croit ( impossible au regard de sa répartition, de son habitat de prédilection et de sa faible variation chromatique.) " Ce qui est plus vraisemblable et plus logique, mais . . . dans l'article co-écrit, cela devient " M. Schreyen nous signale d'ailleurs que le "Kongole" ressemble beaucoup "au polli" de Kungwe".
.

En conclusions :

- Ces deux personnages ( P. & E.G ) ne sont pas capables, surtout sans jamais avoir pu observer ce poisson, de le décrire et de lui attribuer une espèce ! 
- Leurs crédibilités, en temps que spécialistes en cichlidés, au sein du monde aquariophile est mise très sérieusement en doute puisqu’ils font sciemment de l’intox.
- Ces deux individus, trop empressés a essayer de contrer mon article pour on ne sait quelle raison et ne connaissant absolument pas le Tropheus "Kongole", se sont trompés dans leurs données.
- Faut-il rappeler que l'un d'eux (E.G.) est venu vendre ses Tropheus sp. red à Bruxelles en 1999, pour que l'on ne sache pas qu'il était incapable de maintenir et de soigner ceux-ci correctement, et pourtant ce "spécialiste" s'est octroyé le droit d'écrire un (semblant de) bouquin sur le Genre, alors qu'il ne pratiquait l'aquariophilie que depuis deux ans ! Sa pub de l'époque " Avec plus de 180 variétés géographiques du Genre Tropheus (SIC), même en comptant double (et une bonne cuite) je n'y arrive pas. 
- Le même auteur ose écrire et critiquer dans A.P. n° 49 de septembre 2000, revue aquariophile, mais sous un pseudonyme bidon de Théo Lassale, car le courage n'étant pas sa qualité première et n'ayant même pas le courage de ses propres écrits, on peut y lire " On découvre un site essentiellement consacré aux Tropheus donnant pour conseil de maintenance un bac de 250 litres avec 3 ou 4 espèces du genre dans la même cuve !!!".
- L'auteur de cette prose ne sait pas faire la différence entre l'expérience personnelle et les conseils pour une maintenance idéale. La seule chose qu'il a pris soins de faire est de changer le volume et le nombre des espèces maintenues, mais tout le monde aura reconnu dans cette prose le premier article que j'ai écrit sur ce Tropheus et ou j'y relate mon expérience avec celui-ci.

Revenons à nos Tropheus

- Leur théorie du Tropheus annectens ne tient absolument pas la route parce que le T. "Kongole" a 5 épines anales (voire 6 : Herrman H. J., 1996)  J’ai examiné et compté sur les spécimens que je possède       ( au total 23 ), ainsi  que sur ceux chez deux amis, 5 possèdent 4 épines anales et 18 en ont 5. Après renseignements pris auprès de l'exportateur (M. Schreyen), il en compte, sur dix sujets sub-adultes, 2 avec 4 épines et 8 avec 5 épines anales.
- Pour finir, ils font encore plus fort, ils écrivent quatre à cinq épines chez les Tropheus annectens de Moba
Snoeks Jos a compté quatre épines sur tous les spécimens examinés provenant de cette localité ( 70 au total ) ainsi que Pierre Brichard,  lors d'un safari à Moba, qui en avait pêché ( 126 ) et tous  avaient 4 rayons durs également.
- A l'heure actuelle, aucun T. annectens ni de T. polli n'a été trouvé et encore moins recensé avec 5 épines durs dans la nageoire anale.
- Nous pouvons donc, oublier totalement la dérive génétique, une hypothèse émise par Konings A., et reprise par ces deux "auteurs".
- Quant au doute, que le T. polli soit ou ne soit pas synonyme junior de l'annectens, il est clair que seul une re-description de ces deux espèces  permettrait de le valider (Konings A., 1998* admet lui-même, qu’il subsiste un doute, que T. polli serait synonyme junior de T. annectens ).
 - De plus cette synonymie est tout à fait subjective, un terme qui apparemment n’est pas interprété, par les deux "spécialistes", de la même         façon que tout le monde, avec de très nettes réserves.  

- Le T. "Kongole" ne peut être, ni un T. annectens ( 4 épines ), ni un T. polli ( 4 épines ), puisqu'il en possède 4 ou 5.
Le nom de T. polli lui ayant été attribué de façon commerciale (par Brichard P.) faut-il le rappeler, donc sans aucun fondement scientifique, celui-ci était juste pour préciser à quel  poisson nous avions à faire.

- Bref, le Tropheus "Kongole" est soit une nouvelle espèce du genre, soit une nouvelle sous-espèce comme les sp. Mpimbwe qui pourraient peut-être faire partie du groupe, mais cela reste à définir par les scientifiques. Il faudrait une nouvelle étude et une comparaison  ainsi  qu'une nouvelle redescription et comparaison entre lesdites espèces, mais malheureusement, cela n'est pas inscrit au planning des chercheurs scientifiques pour le moment.
- A l'heure actuelle, personne n'est en mesure de classifier ce Tropheus "Kongole", et certainement pas ces deux "personnages" qui rappelons-le n'ont jamais pu observer ce poisson autrement que sur papier glacé (photos) reçu de L. Moeremans. 
- Pour l'instant, il est donc préconisé de le laisser sous la dénomination de Tropheus sp. "Kongole".
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Banc de Tropheus sp." kongole".

Tropheus sp. "Kongole" à l'âge de 8 mois

                photo © xenotrophe

                                   photo © xenotrophe

References :

Brichard P., 1989 – Book of Cichlids and all the other fishes of Lake Tanganyika. TFH Publ., Neptune, New Jersey, USA.

Burnel P. & Genevelle E. Tropheus "Kongole”, RFC, 192 : 30-32

Herrmann H. J., 1996 – Aqualex Tanganyika Cichlids, Dähne Verlag Gmbh, CD-ROM.

Konings A., 1998 – Les Cichlidés du Lac Tanganyika dans leur milieu naturel, Cichlid Press, 272 p.* 66 p..

Magosse M., 1999 – Tropheus sp. "Kongole", RFC, 192  : 33-36.

References de Snoeks J. & Verheyen, 2001. ( Musée de l'Afrique Centrale de Tervuren, Belgique )

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08 / 2001 © xenotrophe Production ( tous droits réservés )


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