D’autre part, ces populations ne sont pas organisées pour défendre leurs intérêts communs, face aux pollueurs principaux.
Comment protéger le lac Tanganyika ?
Quatre pays, qui sont le Burundi, la RDC, la Tanzanie et la Zambie, se partagent les eaux du lac, ce qui représente une contrainte pour une gestion durable des ressources : un appui coordonné est en effet essentiel pour améliorer la situation de l’écosystème et les conditions de vie des communautés riveraines.
Afin d’harmoniser les lois et règlements au niveau local, les quatre pays riverains ont établi un cadre de coopération, l’Autorité du Lac Tanganyika. Une première étape positive, mais il est important de se rappeler qu’ils font partie des pays les plus pauvres du monde, et ne sont pas capables de redresser la situation tout seuls.
Ensemble avec Biraturaba, organisation partenaire local de " Living Lakes ", le GNF lance un appel à des mesures durables pour préserver le lac Tanganyika afin de :
créer des aires protégées pour des sites à haute sensibilité à la biodiversité, incluant des zones de fraie, etc. ;
développer une gestion globale des déchets solides et des eaux usées dans les villes autour du lac ;
mettre en œuvre des projets d’approvisionnement en eau potable et éduquer le public en matière d’hygiène ;
sensibiliser et aider la population à adopter des techniques agricoles appropriées pour lutter contre l’érosion (par exemple le terrassement, le reboisement des terres en fortes pentes, etc.) ;
réduire la pression de pêche par le suivi des techniques et de matériels de pêche. Et parallèlement, soutenir les populations riveraines à développer des activités génératrices de revenus alternatives à la pêche.
Ainsi, les gouvernements des pays respectifs par le biais de leurs institutions publiques en charge de l’eau, de l’environnement et de l’assainissement doivent œuvrer main dans la main avec les ONG actives sur le terrain, afin de redoubler d’initiatives pour sa sauvegarde. Espérons que cette triste nomination de « Lac le plus menacé en 2017 » permettra une plus grande visibilité du problème auprès des communautés locales comme de la communauté internationale.
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