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Ce voyage se décide au dernier moment comme d’habitude, lors d’une discussion avec mon épouse lors d’une sortie au resto, sur le besoin de changer d’air.
Quinze jours en tout et pour tout pour tout mettre en ordre, achat des billets, vaccins, passeports, Visas d’entrées, préparer les valises.
Demande à mon amie burundaise, si elle sera sur place lors de notre venue, pas de problème, elle nous réserve un véhicule pour nos déplacements sur place.
Ma moitié ne connaît le pays qu’aux travers de mes récits et photos de voyages précédents, va-t-elle aimer autant que moi le Burundi ?
Départ prévu le mercredi 17 février et retour le 7 mars 2010. Seule ombre au tableau, plusieurs escales prévues sur le vol avec la compagnie Ethiopian Air Line à partir de Bruxelles via Franckfort, Addis Ababa, Nairobi et Bujumbura. Décollage à 20h05 et arrivée au Burundi prévue le lendemain, jeudi vers 13h20.
Le voyage de l’aller prend un peu de retard (½ heure), pour le reste c’est un voyage sans problème mais un peu long (près de 18h00). Entre Nairobi (Kenya) et Bujumbura (Burundi) nous survolons pendant quelques minutes le Lac Victoria à hauteur de Kampala (Ouganda).
Atterrissage à Bujumbura à 13h55, récupération des valises et passage du contrôle douanier, nous sommes accueillis sur le parking et non dans l’aéroport de par mon amie (nous verrons plus loin pourquoi) et puis direction nos quartiers de résidence dans la périphérie de Bujumbura à 800 mètres à vol d’oiseau du lac.
Après les effusion des retrouvailles, une bonne douche, un bon repas et puis quelques heures de repos.
Nous réceptionnons la voiture de location le lendemain vendredi après-midi et nous voici près à parcourir le pays de part en part.
Nous commençons par les hauteurs de Buja du côté de l’université, à quelques centaines de mètres de la maison du Président.
Point d’eau avec des gamins qui s’y approvisionnent.
prise_eau.jpg
Le lendemain, samedi, visite du marché congolais qui est situé derrière le Novotel, puis du Musée vivant. Le soir, retrouvailles avec la cousine de ma compagne qui était sur place (le hasard) et nous allons manger au resto l’Oasis dans le centre de Bujumbura. Le « Capitaine » sauce champignons est un morceau de chef plus que délectable.
Le lendemain, dimanche, nous allons reconduire la cousine en fin d’après-midi à l’aéroport, pas question d’entrer dans l’aéroport, uniquement les voyageurs sont autorisés à y pénétrer, ce sera de mise également lors de notre fin de séjour, pour cause de possibilité d’attentats et menaces d’Al Qaida,
Bref après cela, nous allons prendre un verre à la sortie de Bujumbura avant de rentrer au bercail et finir la soirée entre nous.
Lundi matin à 10h00, nous avons rendez-vous avec quelques personnes ainsi qu’aller au ministère de la pêche pour une entrevue avec le directeur, pour mettre au point un projet de pêche et prendre quelques renseignements par la même occasion. Les conclusions ne sont pas bonnes pour notre futur projet, en effet, du côté de Rumonge, il y a plus de 175 ONG actives sur place en ce qui concerne la pêche et ses annexes ( coopératives de pêcheurs, transport du poisson, vente du poisson, etc.) Mais nous n’y renonçons pas définitivement et attendons pour voir l’après élection (juillet – octobre 2010) pour voir si toutes ces ONG vont rester en place, mais surtout voir si elles vont rester en fonction, car là rien n’est moins certain… Wait and see…
Déçus mais satisfaits d’avoir pu avoir aussi rapidement un entretient aussi direct et franc avec le directeur des pêches et son adjoint, nous allons manger dans un petit bouiboui du centre-ville, un ragoût de chèvre et une salade, nous n’allons quand même pas nous laisser abattre aux premières contradictions…Ma compagne a d’autres idées de projets qui lui viennent en tête. En début d’après-midi, nous allons jusqu’à l’ex Castel de Resha.
castel_resha.jpg
Beurkkkkk décidément il n’y a pas que les promoteurs européens pour dénaturer le paysage.
Castel de Resha. Plus de deux ans de travaux et deux millions de dollars plus tard…
 resha_2010.jpg
Mardi nous retournons à Resha et nous arrêtons un peu plus loin que l’ex-Castel pour un petit plongeon, mais l’eau n’y est pas très claire et puis retour vers Bujumbura après une heure de batifolages. Sur la route du retour, nous tombons sur une frontière fermée (corde tendue au travers de la route, comme pendant la guerre civile qui sévissait encore en 2001), pas question de passer en force sous peine de se faire tirer dessus. L’un des policiers présents nous demande pourquoi nous voulons aller vers Buja et fini par nous laisser passer. Ouf, j’ai eu peur de devoir passer la nuit à cette frontière.
Mercredi, nous allons jusqu’à Nyanza Lac, la plongée y est idyllique, nous nageons en compagnie de cichlidés tels que Telamtochromis dhonti, Ophtalmotilapia, Spathodus marlieri, Tropheus brichardi, Lamprichthys tanganicanus, etc., la visibilité y est très bonne malgré que c’est la grande saison des pluies.
Après une plongée de plus d’une heure parmi ces merveilles, nous devons sortir carle ressac se fait de plus en plus fort. Nous décidons de manger dans un petit « bouiboui » à Nyanza Lac avant de rentrer, une salade et un Mukeke. Retour avant 17h00 à Buja.
Jeudi, petite ballade sous la pluie sans plus.
Vendredi, promenade jusqu’à Resha, le soir nous allons au tennis club de Buja rencontrer l’oncle de mon ami décédé en 2005. Nous buvons un verre et regardons un match assez intéressant entre des autochtones sous ces latitudes et chaleur. Nous y faisons la connaissance du patron d’un resto qui nous donne rendez-vous chez lui.
Samedi, nous allons jusqu’à Igenda (centre-Ouest), à quelques quarante kilomètres de Buja, chez des connaissances. Les paysages y sont magnifiques et la température nettement plus basse (22 à 23 ° C.). Nous y mangeons et y découvrons une tradition ancestrale « le vin royal », boisson fermentée, pendant une année, à base de miel, faite par notre hôte puis retour vers la capitale. Les routes sont dégradées par endroits et il faut rouler tantôt à droite, tantôt à gauche de la route pour éviter les trous.
Le dimanche c‘est un repos un peu forcé, car il n’y a pas grand-chose à faire du moins au centre de la capitale, le centre-ville est mort, pas de soko (marché couvert). Nous voyons en bordure de route, des burundais tous endimanchés pour aller à la messe car ils sont, en grande majorité, catholiques. Nous allons jusqu’à Resha (à quelques centaines de mètres de l’ancien Castel au restaurant de notre nouvel ami rencontré au Tennis Club), très bel endroit, avec une eau assez limpide, nous y plongeons et nous restaurons sur place. Puis retour vers Bujumbura où l’ont s’arrêtent au RemHotel pour prendre un verre avant de rentrer, toujours les mêmes personnes qui y travaillent. Très sympa comme d’habitude. Nous reviendrons y manger le midi.
Le lundi, nous allons visiter une ferme du côté Kabezi, qui appartient à notre hôte du samedi précédent. Il y cultive du manioc, du maïs, des oranges, des citrons, bananes, avocats, etc. ainsi que ses élevages et reproduction de quelques vaches, porcs, lapins, canards et poules.
Mardi Repos total pour moi, ma compagne va marcher en compagnie de la fille de notre amie et découvrir les alentours de notre quartier de résidence.
 
Mercredi Nos visitons les alentours de Bujumbura et allons vers la frontière de La République Démocratique Du Congo, sur le retour nous nous arrêtons à la Réserve de la Rusizi et y faisons une petite excursion en voiture (20 minutes, montre en main), accompagnés d’un garde de la réserve ainsi que d’un policier armé. Nous nous arrêtons à deux endroits d’où nous pouvons distinguer des familles d’hippopotames se baignant au loin dans la rivière ainsi que là où se rejoint la rivière et le lac Tanganyika. Point barre rien d’autre et cela pour la modique somme de 5000 Fbu/personne + le pourboire des deux accompagnateurs…
 
Jeudi Plongée un peu du côté de Magara
 
Vendredi retour à Nyanza Lac, plongeons et restaurant sur place
Samedi, départ vers Gitega (centre du Burundi) nous prenons la direction du centre du pays et arrivé à quelques encablures de Gitega, contrôle policier sur la route, nous nous arrêtons sur l’injonction d’un … Policier.
Il faut que je vous raconte un contrôle là-bas n’a rien à voir avec un d’ici en Europe.
Salut officiel, demande comment nous allons et puis les papiers du véhicule (assurance et contrôle technique) ainsi que le permis de conduire. Comme ceux-ci étaient en ordre, contrôle du véhicule…
Le policier se met devant la voiture et emplois son sifflet en plastic comme sa voix. Clignoteurs avant, arrière gauche et droit, feux de croisement et de route, klaxon, feux stop, feux de position et puis le feux éclaire plaque et ceci en plein jour (un peu avant midi) et là c’est l’amende car ce dernier ne fonctionne pas. 5.000 FBU, soit l’équivalent de 3,06 € la lourde. Il faut savoir qu’au Burundi, vous pouvez rouler à la vitesse que vous voulez, bourré et vos pneus complètement lisse du moment que votre ceinture de sécurité est mise, que vos papiers soient en règle (contrôle technique et assurance) et que tous les accessoires, comme cité ci avant, de votre véhicule fonctionnent. Mais ne pas oublier de demander un document qui prouve que vous avez payé cette amende, le loueur vous rembourse l’amende, puisqu’il est censé vérifier l’état du véhicule qu’il loue. Mais aussi pour que l’argent que vous donnez ne finisse pas dans la poche d’un policier gradé ou non.
Après ce contrôle, je râle comme à chaque fois, non pas pour la somme ridicule, mais pour le fait de m’être fait avoir pour une connerie. 
Dimanche, nous devons refaire nos valises pour ré embarquer, direction l’Europe, ce cinquième séjour pour moi, a été comme d’habitude. Un temps superbe, malgré la saison des pluies, sauf peut-être pour ce qui était de la visibilité sous-lacustre. Mis à part cela, la découverte de nouveaux paysages (Ijenda) et personnes me laisse toujours un goût amer et de trop peu lorsqu’il faut revenir. Vivement le prochain…
 

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